Another code : Two memories Console : DS
Editeur : Nintendo
Genre : Aventure
Multijoueur : Non
Premier jeu d’aventure dans un genre qui nous rappelle les bons vieux jeux d’enquête sur PC, Another code : Two memories possède de nombreuses qualités qui nous éloignent enfin des courses abrutissantes et autres empoignades, certes jouissives, mais bien peu bénéfiques pour nos délicates cellules grises. Vous voici donc dans la peau de la jeune Ashley Robins qui, la veille de son quatorzième anniversaire, apprend que son père qu’elle croyait mort depuis 10 ans est vivant. Une enquête qui ne semble pas des plus originales, mais s’avère au combien efficace. Explications… Deux visions parallèles et complémentaires Si le scénario peut paraître bien maigre, il n’en résulte pas moins qu’on s’attache facilement aux différents personnages et que le jeu nous retient jusqu’à son dénouement le plus complet. Comment se fait-il me direz-vous... Et bien c’est tout d’abord grâce à l’ingéniosité des développeurs (bravo Cing !) qui ont su utiliser à merveille le double écran de la console, créant ainsi une interface simple et accrocheuse. En effet, l’action se déroule simultanément sur les deux écrans qui nous montrent chacun un angle de vue différent. Celui du bas est en plongé lors des phases de déplacements et sert également à la résolution des énigmes, celui du haut nous donne ce que l’on pourrait appeler le point de vue de notre héroïne (même si en réalité ce sont des images fixes). On remarquera à ce propos l'esthétisme des décors et la fluidité des graphismes, tout aussi sublimes. On en viendrait presque à oublier qu’on est sur une console nomade, les scènes de cinématique nous donnant l’impression qu’on regarde un dessin animé de style japonais. Après l’image vient la bande-son, et on notera, en plus du fait qu’aucun grésillement ne vient perturber le rendu sonore même les enceintes poussées à fond, que la musique est agréable malgré une légère tendance à s’effacer parfois derrière l’action. Rien de bien méchant donc puisque cela n’empêche pas l’ambiance de s’installer.
Deux versions du jeu Cela peut paraître étonnant mais c’est néanmoins l’une des surprises de la cartouche. Une fois le jeu terminé, il est possible de recommencer une partie qui comportera quelques modifications. Ainsi, les cartes DAS (du nom de la machine qu’Ashley a reçu en cadeau de son papa), qui permettaient à la jeune fille d’en apprendre un peu plus sur les événements, deviendront des dossiers contenant des informations sur la famille Edwards, qui résidait anciennement sur l’île. Et puis, si vous rendez de nouveau ses souvenirs au fantôme D (un enfant amnésique errant depuis 57 ans), vous aurez droit à un autre changement à la fin, mais je vous laisse le plaisir de le découvrir... Pour certains, cela est un prétexte à rallonger la durée de vie, ce qui prouve que le jeu est beaucoup trop court, les autres trouveront là une raison suffisante pour se replonger dans le soft. Cependant, l’histoire étant désormais connue l’ensemble perd un peu de sa saveur, et cette maigre consolation ne suffit pas à nous satisfaire plus de douze heures, pour ceux qui auraient pris le temps de finir une seconde fois l’aventure en détail.
Et les énigmes dans tout ça ?! Je vous rassure tout de suite, il y a bien plus de deux énigmes qui ponctuent l’aventure, et j’ajouterais même qu’elles représentent le principal intérêt du jeu. Répétons encore (ça ne fait jamais de mal) que les énigmes se résolvent sur l’écran du bas, même s’il faut d’abord s’intéresser à l’écran du haut. Dit comme cela ça peut paraître compliqué mais c’est en réalité très simple puisque tout se dirige grâce à l’écran tactile et au stylet, d’une façon qui s’apparente assez au pointez et cliquez d’un ordinateur. La jouabilité est donc excellente car très intuitive même si on regrettera un léger manque de précision avec le stylet. Pour en revenir aux différentes énigmes, celles-ci ne cessent de nous surprendre quant aux multiples capacités de la jeune console de Nintendo. Frottez une vieille plaque pour en enlever la rouille, souffler dans le micro pour retirer de la poussière, vous irez même jusqu’à rabattre votre écran pour vous en servir comme d’un tampon (ne vous inquiétez pas, dans le jeu c’est cohérent). Le plaisir est unique et on pourrait décrire pendant longtemps toutes les fonctions qui mettent en valeur la console. Le tout est de bien penser à regarder dans les recoins les plus sombres et à aborder tous les sujets de conversation pour faire le tour de ce jeu qui conviendra à tous les amateurs du genre, ou à ceux qui souhaiteraient s’y essayer.
Graphismes : 17/20
Un jeu tout en finesse qui sait se faire apprécier par la qualité de sa réalisation. Le coté dessin animé japonais n’est pas désagréable.
Bande-son : 13/20
La bande-son donne le sentiment de ne pas avoir été prise en grande considération lors de la création du jeu, elle ne réussit pas à s’imposer mais reste tout de même agréable.
Jouabilité : 16/20
Une bonne jouabilité totalement due à l’utilisation intelligente et instinctive du stylet. Un petit manque de précision mais rien de véritablement gênant.
Durée de vie : 10/20
Aïe… C’est ici que le véritable problème se pose. Inutile d’écrire un roman, c’est au joueur de savoir s’il privilégie la qualité à la quantité, ou l’inverse. On pourra rétorquer que des jeux arrivent à lier les deux, mais bon, ce jeu n’a pas non plus la prétention d’un final fantasy (ni les moyens je pense).
Scénario : 13/20
Certains pourront blâmer le peu d’originalité (où qu’il est mon papa que je croyais mort mais qui est vivant ?) ou le trop plein de bons sentiments (ce n’est pas excessif non plus), mais cependant il est possible de considérer cela comme de la poésie. Encore une fois, c’est au joueur de juger.
Note Générale : 14/20Un jeu qui mérite qu’on s’y attarde, toutes générations confondues, mais que l’on pourrait comparer à une bonne sucrerie qui, à notre plus grand désespoir, fond trop rapidement dans la bouche (je sais, je sais, j’ai un sens inné pour les métaphores). Pour les amateurs donc, et à ceux qui hésiteraient toujours, je leur conseille d’acheter sans regret ce jeu d’occasion.
Les plus :_ Les graphismes
_ La diversité des énigmes
Les moins :_ Un léger manque d’originalité
_ La durée de vie trop courte